Faire ses preuves!

Second volet de la Quête RP:

La chasseresse grinça des dents. Accroupie dans l’obscurité sous la couverture nuageuse du Pic de Gath Fortnir, elle observait le lac en contrebas dont les flots avaient grossi depuis sa dernière visite au Conseil du Nord, plus d’un an auparavant. Désormais, les eaux léchaient le pourtour de la cuvette, et tout visiteur occasionnel qui passait dans le coin risquait, en longeant la falaise, d’arriver direct au pied du sentier caché qui menait au repère des rôdeurs.
A présent, même le havre le plus sûr du pays Angmarim, se retrouvait dans une situation précaire, de plus en plus dévoilé par les pieds de nez d’une nature frustrée qui l’offrait au vu et au su de tous les ennemis.
En fin de compte, l’importance politique de Gath Fortnir mise à part, la grotte au sommet du pic n’était plus refuge discret qu’elle avait été par le passé. Seule la fierté des résistants lui offrait encore le semblant de superbe et de renommée que le Conseil du Nord se targuait de posséder.
La chasseresse avait placé tous ses espoirs dans ce lieu, et dans la flamme d’engouement que les défenseurs affichaient jadis, au point de perdre une précieuse semaine à s’assurer que tous ses alliés pourraient gagner les lieux sans encombre. Le sentier de Gisur, qui passait par les cols noirs et pavés d’obsidienne du pied du Mont Gundabad, était si secret qu’elle-même avait failli le manquer en sachant où chercher. Sans un éclaireur parfaitement qualifié pour ouvrir la marche, le chemin était impossible à trouver…
Cependant, les rôdeurs avaient trouvé un palliatif à ce problème, en dressant des montures à accomplir le trajet par habitude, afin de relier sans difficulté Gath Fortnir à Gabilshathûr. Ce détail, des plus intéressants, avait tapé dans l’oreille de Nindesiel, comme elle espérait trouver là une solution satisfaisante pour permettre à ses alliés de faire le parcours sans anicroche.
Et comme elle s’y était attendue, l’accueil de la requête par Areneth, le gardien du repaire, avait été glacial : « Dame Nindesiel ! Enfin lassée de vos petits conflits en Evendim ? Annuminas aurait donc perdu sa superbe à vos yeux que vous daignez nous payer une nouvelle visite après tout ce temps ? »
La chasseresse dévisagea le rôdeur d’un air sombre, mécontente des arguments qui lui étaient énoncés : « Sans doute auriez-vous préféré que nous garantissions l’avant-garde alors que nos points de repli étaient menacés ? A quoi bon défendre le Conseil du Nord au sein du territoire ennemi, quand nous n’avons plus aucune sécurité dans les territoires qui devraient être sûrs ?
- Je ne pense pas que Golodir, Laerdan et Lorniel partagent votre point de vue ! Gronda le rôdeur. Ce sont nos forces évanescentes qui retardent chaque tentative d’invasion planifiée depuis le Nord.
- Vous parlez d’eux comme s’ils étaient les seules têtes pensantes du Conseil, Areneth ! C’est une dangereuse opinion qui nous place tous dans une position de sous-fifres, vous y compris. Oseriez-vous prétendre, renchérit-elle, que Dame Annabla, les Maîtres Ongli, Hroar et Hafgrim, ou Dame Thoriel sont des valeurs rapportées désormais ?
- Je dis seulement, chasseresse, qu’ils sont depuis peu ceux qui occupent la tête de notre ordre ! Et que vous n’êtes pas forcément la bienvenue, votre réputation s’étant sévèrement érodée des suites de votre absence.
- Soit ! Ponctua-t-elle sèchement. Je vois donc à qui je dois m’adresser ! Réunissez donc vos chefs, que nous en finissions ! Et si l’aide des Compagnons de Route et de leurs alliés n’est pas requise ici, n’ayez crainte, je repartirai aussi sec ! »

Ainsi fut-il fait dans la résidence de Lorniel, petite grotte sommairement équipée pour permettre le logement de son occupante. Les trois dirigeants du Conseil du Nord avaient longuement débattu, conscients malgré leur réticence, qu’un refus catégorique d’écouter les propos de la chasseresse risquaient d’augurer de sombres heures : si l’affaire s’ébruitait, nombre d’autres confréries et alliances se désintéresseraient du Conseil du Nord, les laissant batailler à une poignée contre la multitude d’Angmarims et de montagnards.
Ce fut Laerdan, elfe de son état, qui proposa de gagner la porte du havre pour rencontrer Nindesiel, elle aussi issue du beau peuple. Sans doute espérait-il pouvoir négocier plus aisément avec elle, ou lui imposer son autorité.
Lui adressant une révérence trop prononcée pour être franche, il invita Areneth à gagner les écuries pour que l’entretien reste secret : « Dame Nindesiel Clairelune, commandant des Compagnons de Route ! Cela faisait longtemps…
- Epargnez-moi votre fausse courtoisie ! Gronda la chasseresse. Mon alliance vient de batailler sous les cieux de Gabilshathûr pour mériter le droit de passage jusqu’à Gath Fortnir, et j’apprends en prédédant mes amis, que nous ne serions plus les bienvenues, alors que nous nous donnons toute la peine du monde pour vous offrir notre soutien ? Quelle est cette farce ?
- Bas les masques donc ! Ponctua le sage. Nous avons eu les échos de vos aventures sous d’autres cieux quand nous peinions à maintenir notre intégrité face au gros des troupes du Roi Sorcier ! Et oui, vous n’êtes plus désormais en état de grâce auprès du conseil ! En outre, Lanye, qui fut votre fidèle compagne semble avoir déserté vos rangs, et elle était bien plus présente que vous, ces derniers temps…
- En d’autres termes, siffla-t-elle, tous les bons et loyaux services rendus par ma confrérie auprès du Conseil du Nord, ne sont plus que poussière dans le vent…
- En d’autres termes, la reprit-il d’un ton narquois, tous ceux de vos gens qui s’étaient battus à nos côtés, Lanye en dernier lieu, ne figurent plus dans vos rangs à ce jour ! Nous ne connaissons pas vos nouveaux compagnons et alliés, et tout nous engage à la pondération à leur égard. »
Nindesiel fronça les sourcils en considérant les pertes que son alliance avait essuyées depuis son dernier passage. Nombre des Compagnons de Route et des Flammes de l’Ouest d’alors s’étaient évaporés dans la nature, avaient rejoint d’autres confréries, ou étaient purement tombés face aux séides du Mordor. Et si elle savait que les jeunes recrues étaient valeureuses, elle avait conscience du fait que peu d’entre elles étaient venues s’illustrer si profondément dans l’Angmar.
Laerdan, constatant qu’elle réprimait sa colère, lui demanda avec autorité : « Votre requête, Dame Nindesiel ! Après quoi, je rendrai le verdict du Conseil du Nord !
- Ainsi donc, votre parole seule fait foi, seigneur elfe, ironisa-t-elle. Il semblerait que la grandeur du Conseil s’amenuise au même rythme que mes troupes. Mais soit ! Ce ne sera pas la première fois que l’on met ma parole en doute depuis mon retour en Angmar. Cependant, avant même que vous vous laissiez aller à cracher votre venin, sachez que votre légendaire efficacité s’effondre plus rapidement encore que ma réputation ! Les légions du Roi Sorcier ont trouvé le moyen d’éviter la confrontation avec votre pathétique résistance, en passant directement par les côtes du Forochel ! Et c’est en partie pour les prendre à revers, que mes alliés vont batailler désormais ! nous souhaitons couper leur…
- Votre requête, Nindesiel ! Ordonna-t-il. Nous n’avons pas toute la journée pour débattre de l’inutilité des uns et des autres. En outre, vous vous aventurez en terrain glissant, si vous espérez me rallier à votre cause par des insultes !
- Soit ! Conclut-elle. Je veux vos chevaux, afin d’établir une route sécurisée entre Gabilshathûr et Gath Fortnir pour mon alliance ! Ainsi, nous pourrons emprunter les cols noirs sans nous perdre… »
Le visage du sage elfe s’assombrit, tandis qu’il revenait sur ses positions : « Vous n’êtes pas en position d’exiger quoi que ce soit, comme je vous le disais tantôt. Quand bien même je conviendrais de vous prêter une monture en gage des services passés, il n’en va pas de même pour l’ensemble de vos amis, que le Conseil ne connaît absolument pas ! Qu’ils fassent leurs preuves, et nous en reparlerons.
« Pour vous qui avez su trouver la route jusqu’à nous malgré la difficulté, ramener vos volontaires jusqu’au pic ne devrait être qu’une simple formalité, poursuivit-il. Après quoi, s’ils peuvent démontrer qu’ils sont fiables, le Conseil du Nord consentira à mettre ses montures à leur disposition. Nous ne sommes pas là pour agrémenter vos voyages avec tout le confort que vous pouvez requérir ! Dresser chacun de ces chevaux est une réelle épreuve, afin qu’il arpente le sentier sans jamais en dévier. Et vous devez bien vous douter qu’il n’est pas aisé de se procurer des destriers sur les Terres de Cendre ! Je réviserai ma position à ce seul prix, et intercéderai en votre faveur pour chacun de vos hommes qui saura le mériter ! »
Nindesiel soupira de désespoir : « Quelle perte de temps ! Une nouvelle mise à l’épreuve quand la hâte est plus que jamais nécessaire ! J’en viens presque à croire que nous ne luttons pas contre les mêmes ennemis… mais soit ! puisque vous êtes intraitables et ingrats, je me fais forte de démontrer que mes compagnons d’aventure actuels sont aussi valeureux si ce n’est plus que ceux qui les ont précédés ! Mais prenez garde Laerdan ! Si jamais il vous venait à l’esprit de vous fourvoyer, ou de me tirer traîtreusement dans le dos, je ferais courir une telle réputation sur votre ordre, que la ligne de démarcation entre les Peuples Libres et les séides du Mordor pourrait bouger de quelques centaines de lieues… en votre défaveur ! »

____________
Quête de Confrérie reconductible.

1. Objectif de la première semaine: faire en sorte que tous les participants passent le statut d'Allié avec la Faction du Conseil du Nord pour bénéficier du trajet à cheval entre Gabilshathûr et Gath Fortnir. ERRATA: Le Statut d'ami étant suffisant pour bénéficier du cheval entre Gabilshatûr et Gath Forthnir, la difficulté est ramenée au rang d'AMI.
2. Tous les moyens à votre disposition dans l'Angmar sont valables pour y parvenir: objets de faction, quêtes, instances et sorties variées permettant de faire progresser la réputation.
Les Events proposés par les officiers de confréries en RP devront, bien évidemment y toucher de près et se situer dans l'Angmar.

3. Au vu de la difficulté de l'objectif à relever, l'entraide sera plus que jamais primordiale entre les particpants!

4. En cas de réussite de l'objectif, la prochaine Quête de Confrérie abordera un nouveau chapitre. En cas d'échec, "Faire ses preuves" sera reconduit sur la semaine d'après, avec un changement de difficulté dans ses objectifs.

Contexte:

Nindesiel regagna Gabilshathûr et se posta au milieu de ses camarades d'infortune, leur exposant le problème épineux auquel l'alliance était confrontée. Elle ne doutait pas une seconde que les désertions seraient multiples, au vu de l'ingratitude des gens du Conseil du Nord.

"Mes amis... Laerdan de Gath Fortnir veut que vous méritiez vos galons auprès de lui, afin de pouvoir bénéficier des montures qu'il peut mettre à notre disposition. Ce qui signifie que je vais vous guider jusque là-bas, pour ceux qui le souhaitent, et que je vous laisserai libres de votre décision, une fois arrivés au pont de rendez-vous.
"D'après moi, aucun défenseur des Peuples Libres ne devrait avoir à quémander sa sécurité, s'il souhaite aider la cause, et quand il sait que quelqu'un peut lui offrir un répit de courte envergure au sein du tumulte des batailles...
"Je n'y vois qu'un contretemps supplémentaire pour couper l'herbe sous le pied de l'Angmar, comme nous avions espéré le faire rapidement en prenant leurs amrées à revers dans les cols d'Urugarth, sur la route du Forochel...
"Mais d'une certaine façon, si nous laissons passer un pareil affront, c'est toute la crédibilité de notre alliance qui sera remise en cause par une poignée d'imbéciles élitistes.
"Faites votre choix, je vous attends de l'autre côté de la herse..."

Ludina se pencha vers Alahir, pour lui glisser à l'oreille: "Dis-moi, je me trompe ou il n'y a que des abrutis dans ce pays à la con, parmi nos alliés potentiels?"
Le capitaine du Gondor haussa les épaules: "Je commence à avoir des doutes...
_ Ben moi, j'en ai pas! Rugit la folle furieuse en faisant de grands moulinets à l'aide de sa hallebarde. J'y vais, et je vais botter des culs allègrement, comme ici!"
Sur ces bonnes paroles bien crues, elle emboita le pas à Nindesiel.

Comme à son habitude Lokithorn pesa les paroles de Dame Nindesiel...
"Nos efforts en Angmar ne seront pas vains, que ce soient des guerriers Blogmal ou des Angmarins, le prix sera celui de la réussite... Nos exploits passeront les contrées de la Terre du Milieu et tous souhaiterons notre venue."
Après ces paroles d'espoir, Lokithorn attrapa les rênes de sa monture et s'eloigna dans la pénombre non sans avoir lancé à l'intention de ses amis... "Notre destin nous attend mes amis... et l'Angmar aussi !"

Rohssan Ecudechene , pére de godrin Ecudechene , revassait a une table de gabilshatur en buvant quelques bieres ( enfin il en etait a sa 17 ieme ) quand il eut vent des paroles de laerdan.
Se rendant prestement voir Gisur il sut alors que des nains avaient etabli un avant poste a sombreval , proche de garth fortnir , et malgres tout ses efforts deja deployés il n avait toujours pas le cheval pour les rejoindre rapidement .
" hauts les coeurs les amis ,hurla t il, allons detruire des etres spectraux et des morrovals qui pullulent a cote de sombreval et chemin faisant nous pourrons tuer quelques angmarins et autres "
Sur ce , avant de partir il se remis a boire quelques bieres ( 7 pour etre exact ) , puis il alla aux latrines ( il faut les évacuer les quelques litres ) .
Dorénavant il pouvait chevaucher pour l Himbar aider la faction du nord .

Les propos de Dame Nindesiel avaient passablement assombri les humeurs de chacun. Il est certains qu’avoir aussi fermement bataillé et remporté plus qu’une victoire décisive et se voir ainsi soumis à tant de suspicion.
Sylmerhiel restait pensive. La semaine passée avait été riche en évènements et le gout sucré de la victoire marquait encore délicieusement ses lèvres.


« Hum, décidément, il n’est guère facile que d’avancer ! Par moment c’est à se demander qui travaille pour qui ! Qu’en penses-tu mon emplumé compagnon ? »

Zyl, abandonna sa souris, et répondit d’un cri strident.

« Effectivement je te comprend. Mais il est difficile pour nous autre bipède de comprendre ce concept. Demandons conseil à Manwë, le seigneur des Vents ! »

A ces mots, la brise se fit vent, puis pendant en un instant se fut une bourrasque sifflante, hurlante et tourbillonnante. Elle enveloppa Sylmerhiel de feuille rouge fraichement tombée, la soulevant légèrement au dessous de l’humus du sous bois de Foncombe.
Lorsque le vent ne fut plus. La maîtresse du savoir semblait apaisée, son doute dissipé.

Elle respirait lentement, profondément, humant toute les senteurs des bois.

« Ainsi soit-il ! » dit-elle, tout bas, en un souffle.

Puis, tout sourire, elle s’écriât :
« Bien, Zyl, mon ami, il est temps d’aller tracer une voie au sein des sombres terres. Voilà qui promet encore de belles aventures. Cela nous sera d’autant plus profitable que je ne connais rien de ces lieux ni de ses habitants.
Et lorsqu’une fois encore nous aurons vaincu, je rappellerai à ce Laerdan de Gath Fortnir, que Manwë et Mandos jugeront de ses actes.

L’aigle répliqua d’un cri perçant tout en agitant ses ailes.

« Mais non ne t’inquiète pas ! Dame Ludina se chargera certainement de lui témoigner tout notre …… gratitude …..vigoureusement et bien placé. Je suis sur qu’il s’en rappellera fort doulou….., hum, longtemps ! ».

Apprêtant rapidement ses affaires dans sa chambre de Gabilshaltur, au confort typiquement nain, elle fredonnait un air joyeux, de ceux régulièrement entonnés par Hélioras ou Dolwen.
Brusquement, poing sur les hanches, une moue sur son visage, en proie à une soudaine réflexion :

« Mais ne devrais je pas prévenir tous les autres ? »

Espiègle, elle fit un clin d’œil à son aigle :
« Je crois que vais devoir envoyer de ce pas, Arsesis croasser aux fenêtres de chacun.»

et merde ou es ce que j' ai ranger mes flasque d'huile lumineuse ?

(ecris une petite lettre a dame ludina) - ma tres cher ludina,
je suis une crotte de troll monumentale, en effet je me suis faite detrousser par un hobbit combrioleur (unijambiste), n'ayant plus que les 60 pa qui etaient cacher dans mon stri.... heu mes sous-vetements, te serait t'il possible de me faire parvenir (m'offrir) quelque po (une dizaine ferait l'affaire) afin que je puisse me reffournir en materiel (afin de me fabriquer quelques flasque d'huile lumineuse) ou si t'as pas de sous envoie moi des flasques, des superieur s'il te plait.

merci d'avance
aeiky

Ils étaient tous là, à Gath Forthnir. Ludina venait de sortir, Alahir se leva calmement.
Une fois fermée derrière lui la porte du bureau de Laerdan, il s'exprima.
"Ai je bien tout entendu Laerdan? Venez vous de dire que les efforts fournis depuis tout ce temps..."
"Je ne parlais pas pour vous Alahir, vous nous avez déjà beaucoup prouvé" le coupa Laerdan.
"Et mes amis, s'ils n'ont pas pu être sur les autres fronts et en même temps ici, je me porte garant d'eux..."
Laerdan coupa le capitaine dans son élan une fois encore.
"Ils doivent me prouver qu'ils sont dignes de confiance, je ne les connais pas et ..."
Ce fut au tour d'Alahir d'interrompre.
"La sagesse des elfes a t'elle baissé à ce point chez certains de ses représentants que..."
"Attention Alahir, je vous respecte pour vos actions mais, n'abusez pas de ma patience, j'ai pris une décision, qu'elle vous plaise ou non vos compagnons doivent faire leurs preuves."
Le vacarme de leur conversation avait attiré Annabla qui tentait de s'immiscer.
Alahir la mit fermement dehors et bloqua la porte, interdisant toute intrusion...une chaise suffit à bloquer la poignée.
Des coups commencèrent à pleuvoir sur la porte, il avait peu de temps.
"Le seigneur Elrond aura vent de cette affaire Laerdan.."
"C'est moi qui décide ici, pas le seigneur Elrond. Allez donc accomplir votre tâche capitaine."Laerdan commencait à montrer de l'impatience et les coups redoublaient à la porte.
Alahir laissa libre cours à sa colère.
La hallabarde s'abbatit sur le bureau, le fendant en deux.
"Soit! Laerdan, vous gagnez mais je vous préviens, si un seul de mes alliés venait à disparaitre à cause de votre bétise..."IL montra le bureau et sa hallebarde"...Les havres gris seront votre seul espoir. Vous m'avez bien compris?"
Laerdan semblait choqué, le capitaine du gondor s'était toujours montré courtois et là...
Alahir reprit" Vous venez d'insulter mon alliance et de sucroit de valeureux combattants avec cette requète, ne mettez plus jamais en doute notre honneur et notre abnègation dans ce combat ou il vous en cuira."Ces derniers mots avaient été déclamés avec le calme d'une colère froide, la menace était réelle Laerdan le comprit aussitôt.
Les bruits avaient cessés, Alahir débloqua la porte pour sortir et se trouva nez à nez avec...Ludina.
Elle avait vu qu'il ne l'avait pas suivi et avait fait demi tour.
Alahir se demandait ce qu'elle avait fait mais les gens du conseils semblait ne pas vouloir approcher.
Elle applaudissait"Très impressionnant, vraiment...Pas sur que Nindesiel apprécie, mais bon sang moi j'approuve."
A son sourire il vit qu'elle était sincère, elle avait du hésiter à le faire elle même.
La colère d'Alahir était telle qu'il ne voyait qu'un moyen de la calmer, il ne pouvait partir au combat dans cet étât, il n'aurait pas l'esprit à ce qu'il faisait. Il irait demain aider ses compagnons, en attendant...
"J'ai besoin de boire quelque chose de fort Ludina. Tu sais ou trouver ça?"
"AAAAHHHH, voila un homme qui sait parler, suis moi."
Elle lui montra un tonneau de liqueur naine.
"Alahir?"Demanda t'elle en se retenant de rire"Tu crois que Gisur ne m'en voudra pas trop de lui avoir emprunté ça?"
Leur fou rire résonna longtemps...

Ienor préparait Maeglin, son étalon, pour le long trajet qu'elle avait encore a effectué vers Gabilshatur. Elle rageait encore de n'avoir pû être présente le jour de la remise des fouets et médaillons à Gisur.

Elle avait reçu une lettre de Maeglor, qui la pressait de le rejoindre au plus vite à Esteldin, sa confrérie et ses alliés avaient besoin d'elle. Elle avait laissé son ami Andy encore convalescent, et avait donc renoncé à continuer la mission. Elle se sentait honteuse de sa récolte, seulement une trentaine de médaillons, qui se trouvaient encore dans ses sacoches de selle. Il était trop tard maintenant, cela ne servait plus à rien.

En fait, elle savait pertinemment que l'objectif devait être atteint depuis fort longtemps, ses amis y avaient veillé. Son Alahir la tenait, régulièrement au courant de la progression du nombre de trophé.

Elle était sur le point de partir, ses affaires en ce lieu étant terminées, lorsqu'elle vit Maeglor courir vers elle, elle se dirigea donc dans sa direction.
- Que se passe-t-il père?
- Tu as reçu une lettre de ton mari Ienor, je pensais que tu était déjà partie mais Bilbonner m'a dit que tu était encore là.
L'elfe lui tendit la missive qu'elle ouvrit précipitament et en commença la lecture. Un sourire apparu sur son visage rapidement remplacé par une moue de déception.
- De sombres nouvelles ma fille, demanda Maeglor.
- En partie seulement, Gisur a eu plus que satisfaction, mais il semblerait que Laerdan demande à ce que les compagnons et leurs alliés fassent leur preuves pour le Conseil du nord. Alahir semble très en colère et je le comprends tout à fait, on ne nous aidera que si nous nous plions à ces nouvelles exigences. Il va me falloir moi aussi travailler pour cela, je connais un peu Laerdan mais cela ne suffira pas, il faut que je leur prouve moi aussi de quoi je suis capable.
- Laisse moi écrire une lettre en ta faveur à Laerdan, nous sommes amis et....
- Il en est hors de question père, je ne bénéficierais pas d'un régime de complaisance alors que mes amis n'y ont pas droit, et qu'ils se mettront en danger pour montrer leur courage.
Maeglor sourit, il était fier de sa fille unique, il n'avait pas eu de fils, mais Ienor avait toujours palié à ce manque. Il lui fit ses adieux puis la regarda s'éloigner au galop vers l'Angmar.

Le matin était levé depuis fort longtemps et Andrago regardait tristement le ciel cenrdé de l'Angmar par la fenêtre de la chambre de Gabilshatur où il était encore alité.

Il était seul et n'avait plus de nouvelles exactes de ses confrères ni de ses alliés. On prenait soin de lui mais le goût de l'aventure lui donner des fourmis dans les jambes. Il pouvait se lever maintenant mais son équipement n'était pas à portée. En effet, Andrago avait déjà essayé de s'eclipser en catimini pour rejoindre ses amis mais s'était fait prendre assez rapidement et ramené à sa couche : "maître Andrago, vous n'êtes point raisonnable, vos forces ne sont pas encore revenues... Nous prendrons vos effets, cela vous empêchera peut-être de ne pas vous faire dévorer par les vers qui rôdent autour d'ici."

"Vous m'enfermez dans une cage alors que mes amis ont besoin de moi !!! Renégats ! Laissez moi sortir d'ici sur le champ !" hurla Andrago. mais il dut se rendre à l'évidence : ses forces étaient faibles et le fait se s'être quelque peu débattu, son corps tout entier le brulait et quelques plaies s'étaient réouvertes.

"Que le diable emporte ce pays, ces gens et cette boustifaille naine. Je déteste cela, je déteste l'Angmar.... pensa-t-il. Voilà que je suis encore alité sans nouvelle de qui que ce soit et pour combien de temps tous ces tourments ?"

2 jours passèrent lentement. Ses amis lui manquaient tellement qu'il entendait encore les bruits des combats, les cris et les armes de chacun de ses compagnons habituels, le fracas du bouclier de Rohssan écrasant le nez d'un Blogmal, le rire de satisfaction de Wengweng son cousin quand il trouve et ouvre la possibilité à chacun de la communauté d'envoyer un coup bien placé sur un chef ennemi, le bruit sourd des 2 épées d'Ethorn et d'Eleora tournoyant et tranchant peau, muscles, chair, tendons et os des Angmarins insouciants, Alahir et son soutien si précieux par ses cris qui redonnent le courage même au plus désespérés, Ienor et la corde chantante de son arc douce mélodie monocorde fatale et semant la mort. Et au milieu, le sourire aux lèvres Andrago jouant de ses instruments, soignant Ethorn et Eleora, criant de concert avec Alahir, assistant à distance l'arc d'Ienor, encourageant Rohssan a porter haut son bouclier, riant avec Wengweng de la baisse de garde des ennemis. Andrago ne se sentait bien qu'en leur présence.

Il ne se rendit pas compte que quelqu'un était entré et l'observait. Godrin se tenait là l'oeil amusé par les rêveries de son ami de longue date.

"Godrin !! Mon ami !! Cela fait un bail que nous nous sommes rencontrés... trop longtemps...
- Oui Maître Ménestrel, beaucoup trop même, cela dit la dernière fois que je t'ai vu, tu étais tellement ivre que tu ne t'ai même pas aperçu de ma présence... dit sèchement Godrin avec un ton sévère mais amusé
- Euh oui, mais cette bande de soiffards de la Ligue des tavernes entendront mon mécontentement très prochainement... enfin quand je serai remis...
- J'ai eu vent de tes blessures et je me suis précipité ici pour te voir.
- c'est gentil Maître Gardien, je vais mieux mais tes cousins d'ici ne veulent pas me laisser partir... je me demande si ce n'est pas un coup d'Alahir et Ienor pour se venger du jambon que je leur ai emprunté sans qu'ils le sachent avant que mon honnêteté me trahisse."
Godrin eut un fou rire : "Ma foi, tu ne changeras donc jamais toi !
- Eh bien... Non pourquoi ?
- C'est une plaisanterie Andy mais ton appétit m'a toujours épaté.
- Il est quelque peu amoindri en ce moment cependant... je n'ai aucune nouvelle de mes amis trainant dans cette maudite région., pleurnicha Andrago.
- Je peux t'en donner si tu veux, proposa Godrin qui rendit le sourire immédiatement à Andrago. Ecoute, mon père, Rohssan, est venu me trouver il y a quelques heures. Il était tout affairé et il m'a dit que la bravoure des nains était mise à l'épreuve par Laerdan
- Comment cela ? demanda Andrago
- Eh bien Nindiesel a quémandé l'ouverture de la route aux chevaux entre ici et Garth Forthnir loin au nord à Môôôsieur Laerdan et Môôôsieur Laerdan se pose des questions sur l'efficacité de l'Alliance et sa confiance frôle le taux zéro... Alors il faut prou....
- QUOI ?! Mais de quoi se permait-il celui-là ! La colère monta au visage d'Andrago et ses gestes brusque lui rappela la douloureuse entaille qu'il avait au flanc gauche... il ne s'agit pas que de la bravoure des nains dans ces cas-là mais de tous les compagnons de l'Alliance !!! Nous avons tous prouvé que nous pouvions être dignes de confiance !!! Et il lui faut encore de misérables preuves... Pourquoi diable suis-je alité ici ? Je me dois d'aller aider mes amis et mon départ sera pour demain... Il me faut juste mon équipement, mes effets...
- Ta loyauté n'a jamais de faille, Andy. Je m'occupe de ton équipement, repose-toi encore aujourd'hui et je viendrais te chercher demain matin à la première heure. Tiens toi prêt et nous chevaucherons tous les deux jusqu'au nord, nous nous arrêterons à Sombreval rejoindre mon père... Il a la ferme intention de s'occuper des Morrovals et des êtres spectraux du coin.
- Qu'il en soit ainsi s'écria Andrago
Godrin salua Andrago, et quand la porte fut fermée Andrago souriait déjà de retrouver ses amis...

A suivre...