Mon cher pupille,
Il me souvient encore de l'époque où ta mère te plaça en tutorat à Edhelion, avant que le refuge ne chute. Déjà à cette époque, tu avais tout de l'enfant turbulent, ce qui te prédestinait davantage au maniement de l'épée qu'à celui plus traditionnel, de l'arc, dont notre espèce s'est fait une spécialité.
Je suis heureuse de constater que tu n'as pas oublié la complicité de nos jeux d'enfants, qui nous nous amusions à rosser les bébés grifferoches dans leurs tanières, afin de nous mettre à l'épreuve.
L'heure n'est malheureusement guère à la joie, bien que je sois ravie que tu te joignes à ma confrérie plutôt qu'à une autre. Les troubles qui sévissent aux quatre coins de l'Eriador me sont un crève-coeur qui déchire nos Compagnons, séparant les équipes afin que chacun puisse aller trouver sa propre voie.
Je me suis personnellement retirée des routes pendant un temps, pour découvrir comment réorganiser nos membres, ce qui a entraîné un certain laisser-aller dans nos rangs. Mais me voilà de retour, et j'espère bien pouvoir apporter une cohérence aux équipes.
Récemment, ta jeune soeur Laeline, a elle aussi rejoint nos rangs. Et bien qu'elle soit encore trop tendre et réservée, je lui découvre certains traits de caractères qui te sont proches. Sans doute trouverez-vous le moyen de vous accomplir parmi les Compagnons de Route.
Si, dans un premier temps tu venais à avoir besoin d'aide pour remplir ta tâche, tu pourras compter sur la Seconde Section de la Confrérie, que le Capitaine Ludina dirige avec un succès mitigé. Elle est extravagante, dérangeante par certains abords, affiche un fichu caractère et un penchant non négligeable pour l'alcool, mais une fois au sein de son équipe, elle arrive à transcender tous les talents pour franchir toutes les difficultés.
Ton amie Bellarwen semble, elle aussi nous avoir rejoints, et je songe à l'intégrer dans la Seconde Section de façon durable. J'aime à croire qu'elle y sera davantage à sa place que toi, ton caractère sauvage te destinant à la solitude.
Bien sûr, Lanye et Sylphe sont toujours à mes côtés, bien que mon absence semble leur avoir pesé. Une nouvelle fois, les travaux de réorganisation de la Confrérie me tiennent en haleine, et j'ai quelques diffidultés à trouver le temps nécessaire pour réunir de manière stable nos officiers.
Je m'en retourne au travail, en te souhaitant la bienvenue parmi nous.
Nindesiel.